vrijdag, april 22, 2016

Communiqué La Parole Liberée

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La Parole Liberée


L'association a adressé une lettre aux 600 prêtres du diocèse de Lyon

21 Avril 2016 : De nombreux prêtres assurent déjà par courrier privé leur soutien à l'action de l'association.

Dans cette lettre envoyée mardi 19 avril, "La Parole Libérée" demande aux prêtres du diocèse de manifester leur solidarité avec leur action et de rompre l'omerta, ceci notamment lors de la réunion prévue le 25 avril à laquelle ils ont tous été invités par Monseigneur Barbarin.


Mon Père,

Ce courrier émane de l’association LA PAROLE LIBEREE regroupant les victimes présumées du père PREYNAT (63 se sont manifestées à ce jour).

Cette association a pour but d’apporter un soutien psychologique et humain aux victimes tant par une entraide quotidienne et solidaire que par un travail d’investigation pour tenter de comprendre comment un prêtre au passé aussi lourd et aux exactions aussi nombreuses a pu bénéficier de tant de considération (doyenné en 2013) et rester en ministère auprès d’enfants jusqu’au 31 Août 2015.

Notre volonté est que la VERITE soit faite sur ce dossier et que l’Eglise puisse enfin être une maison sûre dans laquelle nous parents, aurions une confiance pleine et sereine au point de confier ce que nous avons de plus précieux : NOS ENFANTS ….

Il nous semble que vous prêtres, comme nous victimes, sommes pris au piège de l’omerta imposée par l’Institution et il nous faut mener une action forte et déterminée pour rompre avec un passé impur.

Cette omerta est préjudiciable pour chacun d’entre nous. Elle confisque à la fois parole et confiance.
Pourtant notre action est soutenue de l’intérieur.

De très nombreux et très poignants témoignages arrivent à notre association par mails, courriers … et tous nous enjoignent de poursuivre notre chemin, de ne pas céder aux pressions, aux manipulations exercées par des spécialistes de la communication qui tentent de nous faire passer pour des « complotistes » acharnés… NOUS ne sommes rien de tout cela, nous avons simplement besoin de comprendre pour guérir, guérir individuellement certes mais aussi guérir notre Eglise malade de ses secrets, ses travers ….et aller vers une Eglise RESPONSABLE et DIGNE de sa mission.

Sur notre chemin de VERITE il nous a semblé que ce renouveau ne peut passer que par nous tous, ensemble, nous qui sommes le cœur de cette Eglise.

Notre Cardinal ne répond plus que par l’intermédiaire de ses avocats et son directeur de Cabinet lui fait répondre par l’agence de communication de crise et se défendent sur un débat juridique quand nous demandons un débat moral.

Voici quelques-unes de nos interrogations :

1/ Pourquoi le Diocèse de Lyon a attendu plusieurs mois avant de donner une suite concrète au courrier de la CDF ?

2/ Pourquoi le cardinal a-t-il d’abord dit avoir été mis au courant en 2014 puis 2007 ?

3/ Les membres du Diocèse de Lyon pourraient-ils sous la foi du serment assurer qu’ils n’ont pas été mis au courant du cas Preynat entre 2002 et 2007 ?

4/ Tout le monde a bien compris que le cardinal n’avait pas couvert d’actes pédophiles … pourquoi répondre systématiquement par ce sophisme alors que les victimes se demandent ce qu’il est advenu dans le diocèse du prêtre au passé pédophile, passé reconnu par l’intéressé lui-même ? La Parole libérée Association d’aide aux anciens du Groupe Saint Luc victimes de pédophilie 1970 -1991

5/ Pourquoi avoir fait le choix de recourir aux services d’une agence de communication spécialisée dans la gestion de crise pour demander pardon à des victimes, alors qu’il était simple d’agir en conséquence en assumant et en reconnaissant les manquements évidents?

6/ Ne serait-il pas nécessaire de rendre des comptes aux fidèles sur le financement de son système de communication ? Il va de soi que le Denier du culte ne peut être une réponse moralement acceptable.

7/ Pourquoi le cardinal a-t-il demandé pardon aux victimes en général au lieu de demander pardon aux victimes lyonnaises en particulier? Est-ce un coup de communication ? Cela a-t-il sa place dans le cadre liturgique ? Peut-on demander pardon au nom d’un prêtre pédophile quand on l’a soi-même promu en connaissance de cause? Peut-on entrevoir une sincérité dans cette réponse ?

8/ Pourquoi laisser des avocats faire allusion à la cagoule et aux collabos quand on parle de viols d’enfants d’une dizaine d’années et de graves dysfonctionnements alors qu’il s’agit d’une obligation légale de la dénonciation d’acte pédophiles tant au niveau des lois pénales que canoniques? Laisser faire de telles allusions amènera-t-il à une issue sereine et saine?

9/ Pourquoi laissez faire apparaitre, en cette année de la Miséricorde, une action de prise de conscience réalisée par les victimes pour le bien de l’institution comme étant une campagne de lynchage médiatique alors que des dizaines de victimes ont souffert d’actes effroyables ?

10/ Comment pourrait-on accorder notre confiance à un homme qui nous a délibérément menti dans ses communiqués officiels, fuyant sa responsabilité. Celui-ci peut-il encore avoir une crédibilité dans le salut de notre Eglise ?

Les victimes, enfants de l’Eglise, ont dû affronter leur honte, leur souffrance, mettant en péril leur équilibre personnel pour grandir notre société et cette institution. Pour replacer celle-ci au rang moral qui doit être le sien, quoi qu’il en coûte. Cela ne suffira pas. Aujourd’hui, ce débat doit être porté au sein même de l’institution, par ses dignes représentants. Il est de la responsabilité de chacun d’agir ou de consentir.

Nous vous proposons et vous remercions de profiter de cette réunion du 25 AVRIL organisée par le cardinal pour initier un renouveau, faire de notre Eglise une institution engagée, bienveillante et référente morale, prête à assumer et à combattre ses erreurs avec honneur, dignité et responsabilité pour le salut de son âme.

Si notre démarche fait sens pour vous et que vous souhaitez nous aider, vous pouvez nous contacter par mail : laparoleliberee@gmail.com

Enfin n’hésitez pas à être les porte-paroles des victimes silencieuses que nous représentons en affichant ce simple autocollant ci joint à ce courrier. La place que nous lui souhaiterions est sur votre cœur si le courage et l’espoir vous y amènent.

Soigner notre Eglise c’est lui permettre de se recentrer sur ses fondations

« La vérité vous rendra libres » Jean 8: 32

« Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi » Mathieu 19:14

François DEVAUX, Bertrand VIRIEUX, Alexandre HEZEZ pour LPL
Contact : 324 rue Francis de Pressensé - 69100 Villeurbanne

www.laparoleliberee.fr

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